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  • Astrologie et Science - Fuzeau-Braesch - 1
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    Ouverture de la journée du RAMS
    du 11 octobre 1997

    par Suzel Fuzeau-Braesch, Docteur d’Etat ès Sciences

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    Pour ouvrir cette première journée d’études du RAMS, je voudrais en évoquer quelques grandes lignes directrices, je dirais même fondatrices.

    La ligne essentielle, contenue d’emblée dans son sigle, est résumée dans le mot " scientifique ".

    Notre savoir astrologique, fondé dès l’Antiquité sur un ensemble d’observations d’abord, de règles ensuite, consignées déjà si bien par Ptolémée en l’an 140, perfectionné par les grands mouvements tels que la Renaissance, enrichi dans l’époque moderne par les données maintenant accumulées sur les planètes récemment découvertes - notre savoir astrologique, donc, a besoin d’être confronté aux méthodes scientifiques dont nous disposons actuellement, entre autres, bien entendu, les méthodes statistiques.

    A cela, je vois au moins deux raisons.

    La première est la nécessité de montrer la validité de ces règles astrologiques, et par là, de répondre aux esprits vindicatifs, aux tempéraments dogmatiques faussement rationalistes, bref tous ceux qui rangent sans la connaître, sans l’avoir étudiée, l’astrologie parmi les " pseudosciences ", les impostures, les charlatanismes. Pour ceux-là nous ne remonterons pas cette sorte de ressort qui déclenche leur réflexe que je qualifie de non-scientifique : qu’ils demeurent dans un musée de cire archaïque de faux scientifiques intolérants.... Non, nous nous adressons aux autres, à tous les autres - et ils sont fort nombreux - qui, simplement, n’ont pas eu l’occasion, ou l’idée, ou le temps, de parcourir le chemin que j’ai parcouru pendant 20 années : assurer un labeur et une carrière scientifiques et en même temps, au fil des rares heures de loisirs, le soir ou le week-end, étudier et apprendre l’astrologie pour ensuite, et seulement ensuite, la juger.

    A tous ceux-là donc, nous allons offrir, nous offrons déjà, avec notre démarche et notre jeune périodique, un espace d’études sérieuses de l’astrologie.

    Etudes patientes aussi - elles demandent parfois plusieurs années - passant au crible de la méthode et de l’esprit scientifiques, les unes après les autres, les données astrologiques, qui, comme celles de toutes les sciences, n’échappent pas à la complexité qu’il convient d’affronter résolument.

    En cela, nous nous sentons les continuateurs de grands précurseurs comme le polytechnicien Paul CHOISNARD : il fut le premier en France et dans le monde, au début du siècle, à introduire le calcul des probabilités en astrologie. Les GAUQUELIN bien évidemment aussi, puisqu’ils ont, au fil de quatre décades d’intense travail, confirmé et précisé une partie des règles relatives aux correspondances des planètes angulaires - n’en déplaise au journal américain " Skeptical Inquirer " qui, dans son dernier numéro, croit encore pouvoir mettre en doute cet énorme travail positif.

    Venons-en maintenant à la seconde raison, intriquée avec la première.

    En réalisant des travaux statistiques avec les outils astrologiques, nous sommes et seront probablement appelés à perfectionner les règles astrologiques. Prenons-en un exemple : l’étude des aspects.

    L’astrologie traditionnelle considère, nous le savons tous, un certain nombre d’angles, bien définis, généralement en petit nombre. Ce sont les conjonction, sextil, carré, trigone et opposition, auxquels certains ajoutent quelques autres : quinconce, quintil. Mais les moyens informatiques qui sont à notre disposition et que nos précurseurs n’avaient pas, nous permettent d’envisager systématiquement tous les degrés des 360 de la circonférence pouvant séparer une planète de l’autre et ainsi, en même temps, distinguer les aspects " directs " ( dans le sens trigonométrique ou inverse des aiguilles d’une montre ) des aspects " indirects ", soit ainsi les angles de 120 ou 90° symétriques l’un de l’autre .

    La moisson de renseignements va évidemment augmenter considérablement, en même temps qu’elle sera objectivée, donc plus scientifique.

    L’astrologie ainsi analysée gagnera encore en efficacité, en même temps qu’en notoriété. Ce qu’il convient d’appeler " l’art " du bon astrologue - au même titre que l’art du diagnostic médical - s’en trouvera enrichi : l’esprit d’analyse et de synthèse s’y unissent.

    Bref, nous adoptons ainsi la démarche de la science sauf ... que beaucoup de scientifiques ne le savent pas encore !

    Toute notre action vient ainsi converger vers ce que je qualifierai de troisième raison d’exister, issue des deux premières.

    Au fur et à mesure que progressera l’étude scientifique de l’astrologie, s’affirmera sont caractère objectif. Alors nul ne pourra éviter de rechercher les causes des correspondances, des relations établies, la nature des liens entre les élements du système solaire ( et non des galaxies lointaines) et notre comportement, nos étapes de vie décrites par l’astrologie.

    La nature -même de ces liens ne pourra être découverte que ... si on la recherche, et cela passe évidemment par la conviction des spécialistes - physiciens, astrophysiciens, biologistes - qui y prendront un intérêt croissant.

    Viendra alors un temps où la scientificité de l’astrologie s’imposera comme une évidence : c’est à cela que nous travaillons.

    Quant à cette Journée, elle a pour but essentiel de faire le point après 5 années d’existence, de rassembler, de faire connaître.

    Nous voulons aider ceux qui veulent chercher, aider à se développer l’utilisation des méthodes objectives des sciences, mettre à la disposition des chercheurs intéressés de tous horizons les outils informatiques et statistiques dont nous disposons. C’est, bien sûr, en marchant qu’on prouve le mouvement ....

    Le groupe fondateur d’origine, dont j’ai fait partie, auquel je m’adresse avec beaucoup de reconnaissance et d’amitié : Francis SANTONI, Yves LENOBLE, Pierre DICHARRY, Françoise SCHNEIDER-GAUQUELIN, s’est accru de nombreux membres, davantage à chaque réunion . Je m’en réjouis.

    Cette Journée, en quelques heures, ne peut couvrir toutes les recherches entamées ou projetées ; quelques thèmes d’exemple ont été choisis. Qu’ils soient suivis d’une libre discussion constructive.

    Bon courage et bonne chance à tous les amis ici présents .